Les plantes utiles pour lutter contre la mouche de l’olivier

La mouche de l’olive a dans un environnement préservé (pas de Spinosad ! ) un certain nombre de prédateurs
(oiseaux, araignées, fourmis, carabes…) ou de parasites.

Des travaux récents ont permis de clarifier les relations complexes entre l’olivier et des plantes de son biotope,
avec les microhyménoptères ayant besoin de cette diversité pour compléter leur cycle.
L’inule visqueuse était donc connue depuis quelques années pour abriter une espèce utile et parasite de la mouche de l’olive (Eupelmus urozonus). Les suivis des émergences montrent cependant que cette espèce émerge surtout en Corse et en Afrique, moins en France continentale.

Les travaux mettent cependant en avant d’autres plantes tout aussi communes que l’inule, dont le rôle pourrait être plus intéressant encore. Il s’agit de la laitue des vignes Lactuca viminea, de l’asphodèle rameux Asphodelus ramosus et de la molène à feuilles sinueuses Verbascum sinuatum.

Dans son livre paru en 2015 (Ed. Edisud), « Lutter naturellement contre la mouche de
l’olive », Jean Lecomte détaille ces interactions de façon remarquablement imagée.


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Eupelmus confusus est une espèce nouvelle identifiée par l’INRA de Sophia1, et qui semble assez généraliste.

Elle a aussi été signalée sur d’autres espèces ligneuses comme l’églantier Rosa canina, le chêne pubescent Quercus pubescens, le châtaignier Castanea sativa2… A défaut de planter ces espèces plus longues à installer, il faut au moins les préserver quand elles sont déjà en place !
Plus que l’inule visqueuse, il semble donc utile et efficace d’installer dans ses oliveraies ces 3 espèces en
priorité. Plusieurs options sont possibles,

  • à partir de graines récupérées soi-même, ou auprès du GRAB (collecte en cours*)
  • à partir de plants bientôt disponibles auprès des pépinières Filippi (Mèze, 34).

Nous déconseillons la transplantation de pieds de ces espèces, car en plus d’un faible taux de reprise à la
plantation, il y a un risque potentiel de réduire les populations sauvages.

* Un travail avec la société botanique du Vaucluse va être lancé pour identifier des zones de présence de ces trois espèces et collecter des graines à maturité. Toute personne connaissant ces espèces et pouvant collecter des graines est invitée à se faire connaître pour permettre l’échange d’expériences et de graines !


*1 Voir publications sur www6.paca.inra.fr/inula
*2 E. confusus semble s’intéresser au cynips du châtaignier, nouveau ravageur !

contact : francois.warlop@grab.fr

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